D'un vague à l'âme, il fit une fredaine…

Publié le par Jacques Queralt

Manifeste dissimulé pour une pensée par étourderies ni révolutionnaire ni nouvelle.
 

D'un stigmate à la stigmatisation il n'y a le plus souvent qu'un pas d'imbécile, me dit un street philosopher qui se rafraîchissait à la terrasse d'un glacier. J'ai opiné du chef pour prévenir toute discussion sur le sujet. Le street philosopher, guidé par une prudence semblable, s'accrocha à son cornet à glace et lécha avidement tout ce qui en débordait...
 

Il n'est guère brave de dénigrer le classique pour exhiber sa modernité qui, en ce même instant d'apparat, devient la proie de mites affamés de conquêtes nouvelles.
 

Et si une boîte d'allumettes illibérienne contenait plus de songes que n'en contient la tour parisienne de la défense ?

 

"Attente"


Le train passe, je demeure, dit la vache admirative de TGV mais privée de voyages d'agrément.
 

Procédurière, experte, plaideuse jusqu'aux morsures au sang.
 

Dans un recoin de son regard qu'elle veloutait comme peau de pêche, il trouva l'étincelle d'un demi-désaveu.
 

Il galopait sur des éclairs en attendant le succès des arcs-en-ciel.
 

Idée folle. Libérer tous les parfums captifs. Peut-être pas si folle.
 

Qui prend les expressions populaires trop au sérieux doit être prévenu du risque, par exemple, à se promener dans l'orage lorsqu'il pleut des haches ou des hallebardes -si vous choisissez un chic plus médiéval.
 

Goya, peintre de tauromachies, YES. De là, à voir en l'homme Francisco de Goya y de Lucientes un partisan de la corrida, c'est une autre histoire.  A Nîmes aussi bien qu'à Madrid.
 

Le hasard, ami, possède ton trousseau de clefs.

 

"Chat maison"


La télévision estivale aurait pu nous consentir au moins un commissaire Montalbano au lendemain de la mort  Andrea Camilleri, son père de plume. Mais peut-être s'intéresse-t-elle davantage à Ibiza qu'à la Sicile.
 

Cette simplicité ne vous ressemble guère. Et bien, figurez-vous, que je m'en  aperçois dans la minute même où vous le dites.
 

Le silence monté sur un poney bleu s'enfuit du parc électro-acoustique à la première brume.
 

Dites au marionnettiste que le spectacle est terminé et la salle vide.
 

Dans les années cinquante, certains d'entre nous apprenaient à jouer au rugby, avec Cômes ou Maso ou au foot avec César ou Petifils. D'autres, qui se méfiaient du gazon et des crampons apprenaient à jouer aux mots avec Pierre Dac ou Boris Vian.
 

On manifeste dans la rue. Horions et bastons. On en redemande, on en veut - entend-on depuis les balcons où l'on filme.

 

"Deux façons de voir le monde"


Naturellement que l'on peut prendre du plaisir à lire du Racine (Jean étant son prénom) au temps de "Games of Thrones".
 

Combien de pages raturées, de bouts de papier jetés, de crayons rompus et de plumes brisées, combien de fronts plissés, d'yeux hébétés, de mains paralysées, combien de mégots entassés et de verres vidés, combien de colères sentimentales et de vrais amours renvoyés aux calendes grecques, combien, combien...avant de pouvoir proclamer, ici, que, hors de toute idéologie ou esthétique musicale, un concert de grenouilles est préférable à un concert de perroquets. Que de combats! Que de sueurs...pour conserver la tradition de nos meilleures chorales rurales!
 

En toute matière, dans nos sociétés contemporaines, M. Nezahualcóyote, nous manquons de diplomates. Il y a trop d'oiseaux à quatre cents voix.
 

Bashung et Pascal, à quelques minutes près, dans une même émission de radio, pour aussi lointains que paraissent ces deux personnages du patrimoine, est un vrai bonheur d'oreille et d'esprit.

 

"Le cahier du bonimenteur"


La bagnole était somptueuse, la blonde fracassante et... la facture à son juste prix: Incendiaire. Sur la place de la Madeleine, au petit-matin, il plût à torrents.
 

Tom et Jerry m'avaient promis qu'il feraient tout leur possible pour que je puisse, un jour, tourner avec eux sur les écrans du monde entier. Tom et Jerry étaient des amis depuis notre berceau. Certainement grisés par leur succès, ou dissuadés par leur producteur, ils m'ont perdu de vue et, finalement ils m'ont laissé tomber. Longtemps, je leur en ait voulu, puis je me suis dit "ça c'est la version de l'abandon que je me suis imaginée, pas la vraie celle plus complexe que, forcément, j'ignorerai toujours.
 

D'un vague à l'âme, il fit une fredaine qui tourna en fait-divers.
 
xxx

 

Publié dans Poinçonneur

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