Instantanés de mars…
Il se fit museau
et chien
pour comprendre
la rage
et ses mâchoires.
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Rebrousser chemin ?
A l'heure qu'il est,
quelle galéjade!
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Deux légitimités
s'affrontent
on dirait
deux coqs
gorgés de vin rouge
ou jaune.
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Heureusement,
on entend
encore
en société
quelque
pédant coquet
(ayant oublié
Molière.)
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Une voix
effleura
son visage
et deux gouttelettes
de sang
en tombèrent.
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Quel âge ?
T'as-t-on taillé dans la pierre ?
T'as-t-on taillé dans le chêne ?
T'as-t-on taillé dans le vent ?
Quel âge, dis ?
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Le reste
-porteur de silences-
suivait à grand peine.
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Il avait formulé un souhait
qui lui revint
corrigé et annoté,
à la plume du refus.
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La nuit,
héroïque veillée,
résista encore
quelques minutes,
puis
comme touchée au front
s'effondra.
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Les pions
n'avancent jamais
seuls.
Alors, pourquoi
jouer ?
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La violence,
cette trompeuse
dernière roue
du carrosse !
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Jusqu'à quel point
Être courtois
avec l'adversité ?
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Être cette ombre
ourlée de rosée
rose
qui se défile.
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Arracher la langue
aux mots
pour en prévenir
le bavardage
et ses licences
Arracher les ailes
de ce mot :
ÊTRE,
pour qu'il
ne s'envole pas
avant d'avoir
témoigné
de quelque souffrance.
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De l'extase bachique
que peut connaître
celle ou celui
qui, jamais, n'a fait
le voyage au coeur
d'un grain de raisin,
mûri,
sous la feuille de pampre,
qui n'a jamais,
jamais emprunté
le chemin de la grappe.
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Ne dites pas
à la poésie
que le Printemps
est là
si vous ne voulez pas
qu'elle ne morigène
les plus serviles de ses valets
chargés de bouquets de jonquilles.
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Bien des fois,
pour ne pas déranger
les Grands, il s'écarte
de la Voie.
Et continue sa route
sur les marges
sur les marges,
puis,
artisan malhabile,
se retrouve
dans un fossé.
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