Serait-ce parce que les mémoires tremblent…

Publié le par Jacques Queralt

Serait-ce parce que les mémoires tremblent, vacillent, s'étiolent... que l'on a dressé des mémoriaux costauds ?

Père la Vertu aujourd'hui oxydé en Père Fouettard, tu n'auras pas mes cotisations.

J'aime le poète et académicien Daniel Laferrière quand il rappelle (à Saint-Malo, je crois) que la toute première des langues est... l'émotion.


 Le lanceur d'alerte n'appartient pas à la catégorie ordinaire et ventre à terre de l'aboyeur.

Le scénario est toujours le même, la chute de nos idées de jeunesse étant terminée, chacun cache sa calvitie sous le chef qui convient le mieux à son teint hâlé par les ans de trime ou de frime.

A la Pentecôte, toute pente coûte, que ton poil soit bien ou mal peigné.

 Combien de capitaines, combien de farceurs tombés dans le bouillonnement d'une mauvaise farce, cosmique, océanique ou paroissiale ?

On me dit fataliste, c'est que j'ai bien peu de prise sur les couchers de soleil.

Sois transgressif, abandonne-toi aux vents anachroniques et laisse aller ton char.

Un immeuble en béton ne s'est jamais excusé de s'être substitué à un bosquet de charmes.

Toute embarcation finit par s'échouer.

Docteur Honoris Causa en complots en tous genres et de toutes universités faites, défaites ou à refaire, je proclame et répands que l'on prépare, les péons ne sont pas que des cow-boys, le grand bûcher pour Gaïa. Nous avons laissé cramer Jeanne, sauvons aujourd'hui la terre !

 Le hasard ne pardonne jamais l'affront esthétique qu'on lui fait en refusant son coup de main.

Un plat de certitudes, je dirais même deux plats de certitudes n'aident pas à survivre, heureux, les pieds dans l'eau.

Au Club des Vaniteux, ils ne sont pas parvenus à désigner leur président, et il s'est auto-dissous, au milieu d'un pourtant prévisible brouhaha.

 Il détestait folâtrer chez les bouquinistes, parce que l'on tombe immanquablement sur un livre qui vous fait éternuer. Sa préférence allait aux livres tout neufs, desquels cependant il ne percevait plus l'odeur des langes d'encre qui les avaient enveloppés.

 De quelles souffrances peux-tu t'autoriser pour verser tout à coup dans le pathétique, tu n'es pas le jeune Werther que je sache ?

Qui ne connaît quelque apprenti leader d'opinion à la recherche d'une pile caillebotis d'où, vigie d'un temps nouveau, il nous indiquerait le meilleur chemin à emprunter...

Les phrases lourdes, c'est comme les broussailles épaisses, il faut les éclaircir pour attirer la caille dodue ou le mignon perdreau, mais le problème c'est d'avoir entre les mains les bons ciseaux.

 Étourdis par un événement, efforçons-nous de comprendre ce qui nous est arrivé, avant de reprendre (oh! folie!) notre train-train d'avant,  (oh!folie!) comme si rien n'avait été.

A l'école de la violence, l'inusable leçon: "que ton kleps morde le bon mollet."

 Il y aura toujours un thermidorien disposé faire la chasse aux pensées indigènes et indigentes.

 Il ne se passe pas un jour, une heure même, une minute peut-être - mais je ne puis être aussi attentif - que l'on n'entende maugréer contre le nouveau roman et les soixante-huitards. Mais, ils n'ont donc rien d'autre à faire !

 

Publié dans Poinçonneur

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