Ils ont vrillé les ors tout contre les fascines...
Et les idoles biscornues
Et quelques doigts de nuit
S'enfuient
Dans l'odeur des lilas respirés par personne.
Mes printemps altérés tissés de brouillards mauves,
Lumière d'appoint...
Mais les mots, tous nos mots, mais nous ?
Comme un souffle félin au repentir de laudes,
Le blafard ovalise l'image.
Reste à imaginer demain peut-être,
Ses vigies blondes encore,
A nouveau ses fantômes...
A nouveau tendre un cil vers l'horizon !
Mais les mots, tous nos mots ?
Mais nous ?
PAR TOUS LES SAINTS
Lorsqu' HENRI part, GASPARD m'embrasse,
PAUL m'agace et GASTON m'épaule,
PIERRE très gentiment me cache
Les longues tromperies d' EUSTACHE...
JEAN-LOU très souvent me panique.
Le hic, c'est qu' ERIC est jaloux !
L'ami LÉON m'écrit d'Anvers,
HUBERT ronronne comme un lion,
Disant qu' ADAM est trop fragile.
Alors GILLES montre les dents
Tout en se moquant de VICTOR.
HECTOR pense qu'il a un truc
Et LUC démontre qu'il a tort.
RENÉ dans un coin fait la lippe
Et PHILIPPE lui rit au nez.
Si CHARLES me tient à la gorge
GEORGES veut m'emmener en Arles.
Moi, tranquille sur ma terrasse,
Je fais des vers avec ROBERT...
Mais je ne serai jamais celle
Qu'espère mon ami MARCEL !
Comme le dit si bien FABRICE,
L'univers masculin, ma chère,
N'est pas un jardin de délices.