Quelques doigts de nuit…

Publié le par Sylviane Blineau

 

Ils ont vrillé les ors tout contre les fascines...

Et les idoles biscornues

Et quelques doigts de nuit

S'enfuient

Dans l'odeur des lilas respirés par personne.

 

Mes printemps altérés tissés de brouillards mauves,

Lumière d'appoint...

 

Mais les mots, tous nos mots, mais nous ?

 

Comme un souffle félin au repentir de laudes,

Le blafard ovalise l'image.

Reste à imaginer demain peut-être,

Ses vigies blondes encore,

A nouveau ses fantômes...

A nouveau tendre un cil vers l'horizon !

 

Mais les mots, tous nos mots ?

Mais nous ?

Claude Monet…

Claude Monet…

PAR TOUS LES SAINTS
 

 

Lorsqu' HENRI part, GASPARD m'embrasse,

 

PAUL m'agace et GASTON m'épaule,

 

PIERRE très gentiment me cache

 

Les longues tromperies d' EUSTACHE...
 

JEAN-LOU très souvent me panique.
 

Le hic, c'est qu' ERIC est jaloux !

 

L'ami LÉON m'écrit d'Anvers,

 

HUBERT ronronne comme un lion,

 

Disant qu' ADAM est trop fragile.
 

Alors GILLES montre les dents

 

Tout en se moquant de VICTOR.
 

HECTOR pense qu'il a un truc

 

Et LUC démontre qu'il a tort.
 

RENÉ dans un coin fait la lippe

 

Et PHILIPPE lui rit au nez.

 

Si CHARLES me tient à la gorge

 

GEORGES veut m'emmener en Arles.

 

Moi, tranquille sur ma terrasse,

 

Je fais des vers avec ROBERT...
 

 

Mais je ne serai jamais celle

 

Qu'espère mon ami MARCEL !

 

Comme le dit si bien FABRICE,

 

L'univers masculin, ma chère,

 

N'est pas un jardin de délices.

 

J. Bosch : Le jardin des délices.

J. Bosch : Le jardin des délices.

Publié dans ESSEBÉ

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M
coucou j'aime beaucoup tes poemes celui des châtaignes est très beau beaucoup de couleurs et surtout un côté moins classique je te découvre sous une autre écriture même si tu as déjà écrit de façon libre.
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E
Comme quoi il n'y a pas d'âge pour évoluer, non? la liberté de l'écriture<br /> est fascinante...et merci les ateliers d'écriture!